Monaco Hebdo n° 366 - du 27 février au 5 mars 2003

 

Georges Marsan «Il faut un fort taux de participation pour asseoir notre crédibilité»

Georges Marsan a été désigné par Anne-Marie Campora, le maire sortant, pour conduire la Liste pour l’évolution communale. Aucune autre candidature ne s’est déclarée. Les candidats auront donc à cœur, dimanche 2 mars, lors du premier tour, de mobiliser l’électorat qui semble peu passionné par ces élections. D’autant que ce premier tour tombe un week-end de vacances scolaires…

Il semble que vous ayez eu un grand nombre de propositions de candidatures. Combien ? Beaucoup. Mais nous n’avons pas fait le compte. Les gens nous ont dit de manière informelle : «si vous avez besoin de moi pour travailler à la mairie. Je peux vous aider». Et encore maintenant, les gens, sachant que la liste est complète, nous ont prévenus que si après l’élection nous avions besoin d’eux, ils seraient là. Comment expliquez-vous cette large motivation ? Depuis 1991, on a essayé de prendre des personnes apolitiques. Avec leurs idées, c’est certain, mais nous ne voulions pas qu’ils soient marqués dans l’un ou l’autre camp. Cet aspect de relative neutralité est très apprécié. Nous nous sommes toujours démarqués de tout le monde. Nous avons toujours traité les candidats aux élections dont nous avions la charge, de manière équitable. Je pense que les deux camps nous ont été reconnaissants de cette manière d’agir. Gérer une mairie, c’est très concret. Les questions politiques passent à l’arrière-plan. Quels ont été les autres critères de sélection ? Le plus important a été la compétence. Puis, la motivation et enfin, la disponibilité. Est-ce que le critère d’âge a compté ? L’âge était important. Mais il est vrai qu’il est antinomique avec le critère de disponibilité. Les jeunes sont moins disponibles que les retraités. Cependant, la liste a rajeuni. Nous avons demandé à un très jeune homme de travailler en binôme avec Jean-Marc Déoriti-Castellini qui s’occupera des jeunes. Ensemble, ils s’occuperont de l’animation de la salle polyvalente du Canton. Ils vont nous apporter beaucoup d’idées neuves. Quelle forme va prendre votre réu-nion publique ? Elle se déroulera de manière très classique avec une tribune. Mais elle sera très différente des réunions électorales récentes. Mme Campora viendra faire un compte rendu global de ses trois mandats. Elle a limité son discours à des points précis pour que ça ne dure pas trop longtemps. Par exemple, elle abordera les questions sociales, les rapports avec le gouvernement. Après on passera à la présentation du nouveau programme. (lire article p.10 et 11). Il n’y aura qu’une liste. N’est-ce pas dommageable pour le débat démocratique ? Je pense que briguer un poste au Conseil national et à la Mairie, ce sont deux choses complètement différentes. Il n’y a pas de débat politicien nécessaire. Les débats se situent sur un terrain plus concret. Ils n’engagent pas l’avenir du pays. Néanmoins, l’autonomie communale vous donnera plus de pouvoir… L’autonomie communale n’existera que lorsqu’il y aura une loi proposée par le Gouvernement. Concernant le débat démocratique, il ressort de nos discussions avec les Monégasques qu’ils sont favorables à l’autonomie de la mairie, car c’est une des conditions d’adhésion au Conseil de l’Europe et qu’ils sont pour l’entrée au Conseil de l’Europe. Tout le débat est là. Dans l’exercice de la gestion communale, nous n’avons jamais eu de véritables problèmes. Même quand nous avions une opposition. Mais elle s’exerçait plus sur le côté politicien que sur la gestion de la mairie. Anne-Marie Campora jouera-t-elle le rôle de tutelle dans la campagne ? Non. Pas vraiment. Elle a voulu simplement demander aux Monégasques de lui faire confiance une fois de plus. Elle a toujours travaillé avec nous. Surtout ces trois dernières années, elle s’est beaucoup appuyée sur nous. Elle demandera aux Monégasques de lui faire confiance une dernière fois. Vous prendrez ensuite totalement le relais ? Après cette intervention, elle prendra la retraite qu’elle a bien méritée. Elle veut simplement partir sans malentendus avec les Monégasques et passer publiquement le relais avant de s’en aller. Il n’y aura pas de liste en face. Estimez-vous que ce sera plus facile pour autant ? Non. Certainement pas. Nous serons confrontés au problème de la participation. En 1991, nous avions pris la mairie au second tour. Au premier, personne n’avait été élu. En 1995, on avait eu une opposition. Nous avions tous été élus au premier tour. En 1999, nous avions tous été élus au premier tour avec un taux de participation de 57 %. Les gens, surtout les jeunes, pourraient ne pas se déplacer car il n’y a qu’une liste et que nous avons toutes les chances d’être élus. Notre crédibilité est en jeu, il faut que les gens le comprennent. Car avec une participation de 40 % par exemple, nous ne serions pas assez forts pour nous opposer au Gouvernement en cas de besoin. Les Monégasques y perdraient. Comment vous y prenez-vous pour mobiliser les jeunes ? Nous allons à leur rencontre pour parler avec eux et leur faire prendre conscience des enjeux. Vous comptez arrêter de travailler si vous êtes élu maire ? Si nous sommes tous élus, j’ai déjà prévu d’engager quelqu’un pour travailler avec moi à la pharmacie. Après, on verra si je dois m’arrêter totalement ou pas. Dans un premier temps, c’est le minimum. Je vais certes avoir beaucoup de travail, mais je vais m’appuyer sur Nathalie Auréglia et Jean-Marc Pastor. Sur Thierry Poyet également qui a beaucoup travaillé sur la dotation budgétaire.

Propos recueillis par C. I.

Scrutin mode d’emploi

 


Ouverture du bureau Le vote aura lieu salle du Canton entre 8 h et 19 h. Les résultats seront diffusés sur grand écran au fur et à mesure du dépouillement. Carte d’identité Pour les électeurs qui ne seraient pas encore en possession de leur carte d’électeur, une permanence sera assurée salle du Canton. Il faudra impérativement présenter une pièce d’identité. Le vote Pour voter, les électeurs devront impérativement présenter leur carte d’identité ou un passeport en cours de validité en même temps que leur carte d’électeur avant de recevoir l’enveloppe destinée à contenir le bulletin de vote. Au sortir de l’isoloir, il faudra signer la liste électorale en marge de son nom. Tout électeur atteint d’infirmité est autorisé à être assisté par un électeur de son choix exerçant simultanément son droit de vote. S’il ne peut pas signer lui-même la liste électorale, un membre du bureau de vote le fera à sa place. Mode de scrutin Rien n’a changé. Ce sera un scrutin plurinominal à deux tours avec panachage. Pas de proportionnelle donc. En cas de besoin, le second tour est prévu le dimanche 9 mars.. Le bulletin ne devra pas comporter plus de quinze noms. Parking Sur présentation de sa carte d’électeur, le parking public du centre commercial de Fontvieille sera gratuit. En cas de besoin, le parking public des Papalins sera également gratuit. Attention ! Comme lors des élections nationales, les policiers seront intraitables pour les voitures mal garées.

 



 




 





 

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